FinOps : une vision claire des coûts et de la valeur de votre utilisation du cloud

FinOps : une vision claire des coûts et de la valeur de votre utilisation du cloud

Quand on évoque la valeur de l’informatique dématérialisée, la flexibilité et la rapidité avec lesquelles les services peuvent être fournis figurent parmi les avantages les plus souvent cités. Mais cela s’accompagne également d’un inconvénient.

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Par Filip Casteleyn, Enterprise Technology & FinOps Architect chez Inetum

« Comme la facture pour les services cloud utilisés n’arrive que plus tard, les coûts peuvent augmenter sans que personne ne s’en rende compte. Ne pas savoir exactement ce que l’on paie ou combien on paie est une tendance fréquente dans le nuage public. Des études montrent qu’en moyenne, les organisations dépassent leur budget de 13 %, quelle que soit leur taille. Grâce à FinOps, cela peut devenir une chose du passé », explique Filip Casteleyn, Enterprise Technology & FinOps Architect chez Inetum.

L’essor des clouds publics tels que Microsoft Azure, AWS et Google Cloud a transformé en profondeur la manière dont nous consommons les services informatiques. « Aujourd’hui, les utilisateurs disposent d’un choix presque illimité de services qui étaient auparavant inaccessibles pour des raisons financières ou autres », affirme Filip Casteleyn. « Ces services sont immédiatement disponibles, prêts à l’emploi, et ne nécessitent aucune installation supplémentaire de matériel ou de logiciel. Ils sont hautement extensibles et garantissent un gain de rapidité, ce qui réduit considérablement le temps de mise sur le marché. »

Modèle de tarification fixe ou flexible

Les modèles de tarification des fournisseurs de cloud public sont aussi flexibles que leurs services. « Cela les rend aussi particulièrement complexes », souligne Filip Casteleyn. « Dans Azure, par exemple, chaque service possède quasiment son propre modèle de tarification. Il est donc difficile pour les entreprises d’estimer précisément le coût de leur utilisation actuelle du cloud, et encore plus de prévoir leur utilisation future. »

Traditionnellement, les entreprises achetaient leurs ressources informatiques via un processus centralisé géré par le service des achats. Ce modèle, bien que plus lent, offrait une gestion des coûts plus simple et prévisible grâce à des tarifications fixes. « Avec le cloud, cette responsabilité s’est déplacée vers les ingénieurs, qui déploient directement les services », observe Filip Casteleyn. « Cependant, ils se sentent rarement responsables des coûts générés et maîtrisent souvent mal les structures tarifaires complexes de chaque service cloud. »

Pour de nombreux professionnels de l’informatique, le cloud peut être perçu comme une grande boutique en ligne. « C’est comme un magasin de bonbons : ils cliquent sur ce dont ils ont besoin et commencent immédiatement à travailler. Mais ce que cela coûte réellement n’est pas toujours clair, et il faut attendre la facture pour en avoir une idée. À ce moment-là, les coûts sont déjà engagés, rendant toute intervention corrective plus difficile. »

FinOps : un nouveau modèle opérationnel pour la gestion des coûts cloud

La solution réside dans l’adoption d’un nouveau modèle opérationnel : FinOps, une combinaison de « Finance » et « DevOps ». Ce cadre rassemble les équipes d’ingénierie, de finance et de business pour maximiser la valeur commerciale du cloud. La FinOps Foundation, une organisation à but non lucratif regroupant des praticiens du monde entier, définit FinOps comme un cadre qui permet une prise de décision rapide et basée sur des données, tout en favorisant la responsabilité financière.

« L’objectif principal de FinOps n’est pas nécessairement de réduire les coûts, mais plutôt de maximiser la valeur ajoutée du cloud pour l’entreprise », insiste Filip Casteleyn. « Selon les termes de la FinOps Foundation, il s’agit d’optimiser l’utilisation du cloud pour soutenir une croissance efficace. Parfois, cela signifie réduire les dépenses, et parfois cela nécessite d’investir davantage. L’essentiel est que, grâce à FinOps, les entreprises savent pourquoi elles prennent ces décisions et agissent de manière proactive plutôt que réactive. »

En outre, FinOps offre une meilleure visibilité sur les coûts liés au cloud, ce qui sensibilise les organisations et responsabilise leurs utilisateurs. « Cela peut, à terme, conduire à des économies, même si ce n’est pas l’objectif initial », ajoute Filip Casteleyn.

FinOps en pratique

Les lignes directrices pour développer une pratique FinOps sont décrites dans le FinOps Framework de la FinOps Foundation. « Nous utilisons également ce cadre pour guider nos clients dans la mise en place de leur propre pratique FinOps. Cependant, chaque organisation étant unique, nous élaborons une approche sur mesure adaptée à leurs besoins », explique Filip Casteleyn. En fonction de la complexité, de la taille et de la maturité de l’organisation, Inetum met l’accent sur différents domaines et capacités au sein du cadre FinOps.

« Le FinOps Framework constitue une excellente source d’inspiration pour démarrer. Pour le reste du processus, les entreprises peuvent compter sur notre expertise. Nous débutons généralement par une évaluation de la maturité FinOps, suivie d’un plan d’adoption personnalisé. Nos services vont d’un praticien FinOps dédié sur site à des examens trimestriels pour optimiser les coûts », conclut Filip Casteleyn.

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