Employés et managers s'accordent sur la nécessité d'accélérer la digitalisation de leurs entreprises, mais divergent sur les objectifs

L'enquête révèle que même si la transformation numérique est déjà amorcée et considérée comme fondamentale dans les bouleversements provoqués par la crise sanitaire, elle n'est pas encore une réalité dans toutes les organisations. Cependant, elle est perçue comme une perspective motivante, un ajustement nécessaire et une source de bénéfices pour toutes les parties prenantes, y compris les salariés. Alors que la crise sanitaire rebattit les cartes dans de nombreux secteurs, mettant au premier plan ceux qui ont réussi à se digitaliser tôt et à s'adapter rapidement, il est temps que les organisations se penchent sur les opportunités et les obstacles que cette accélération numérique apporte. Pour Inetum, cela montre l'urgence d'exploiter les digital flow pour en faire un véritable moteur de l'impact que les organisations peuvent avoir sur l'économie et sur la société.

La nouvelle phase de la crise mondiale du Covid-19 a mis en évidence les enjeux d'une transformation numérique devenue une nécessité permanente, avec un besoin de renouvellement continu, autrement dit de digital flow. En tant qu'expert du domaine, Inetum souhaite donner au plus grand nombre les clés de compréhension des mutations sociétales et des évolutions numériques. Cette enquête, menée avec l'Institut CSA, permet de confronter la compréhension et les attentes des dirigeants et des salariés de l'entreprise, afin d'identifier et d'analyser des points communs ou au contraire des domaines où ces attentes diffèrent. Cette initiative concrétise la promesse d'Inetum d'aider les organisations – privées ou publiques – à s'adapter aux nouvelles attentes et usages numériques et ainsi tirer le meilleur parti de ce digital flow.

Synthèse des résultats de l'enquête digital flow : « De l'avis des managers et des salariés, quels sont les enjeux de la digitalisation des entreprises ?

Ils s'accordent sur l'importance de l'enjeu, mais l'objectif diffère : les managers le voient avant tout en termes de performance, tandis que les salariés mettent l'accent sur la qualité de vie au travail.

Le Digital a désormais une place centrale dans la vie quotidienne des managers et de la population active, quel que soit le secteur. 79 %des chefs d'entreprise ont fait de cet aspect une part importante de leur activité quotidienne, comme 75 % de la population active pour qui la transformation numérique est particulièrement importante dans leur travail quotidien (pour 80 % des hommes, et 71 % des femmes ).

Mais managers et collaborateurs n’ont pas forcément la même vision de ce que devraient être les principaux objectifs de cette transformation :

• Le point de vue partagé par 47 % d'entre eux est d'améliorer les processus de travail. La digitalisation doit d'abord conduire à l'amélioration des processus de travail, qui est la priorité numéro 1 des managers et de la population active, citée par 47 % des personnes interrogées dans chaque échantillon.

• Pour 26 % des salariés, la priorité est d'introduire la flexibilité du travail. La population active en général insiste davantage sur la flexibilité au travail qui inclut la possibilité de travailler à domicile (à 26 %, une attente majeure des salariés français) et le travail en équipe (pour 24 % des répondants – 27 % pour les hommes, et 20 % pour les femmes), ainsi que les bénéfices financiers que ces changements apporteront à leur entreprise (24%).

• Pour 33 % des managers, la priorité est de maximiser et de faciliter la relation client. L'accent est ensuite mis sur les considérations externes : maximiser et faciliter la relation client (33 %) et la visibilité de l'entreprise et de sa communauté (23 %).

Un enjeu qui ouvre de nouvelles perspectives pour travailler ensemble à la transformation de l'entreprise. Collaborateurs et managers s'accordent sur l'importance de la transformation digitale pour améliorer la qualité de vie au travail. Pour 35 % des managers et 38 % des salariés, la digitalisation doit conduire à une amélioration du travail livré.

Mais pour les salariés, une meilleure qualité de vie au travail passe aussi par la capacité d'être autonome et de trouver de nouveaux horizons professionnels. Pour 41 % des salariés, cette évolution numérique devrait apporter de nouveaux outils qui favoriseront la flexibilité et le coworking. Pour 35 % d'entre eux, il s'agit d'utiliser des outils d'organisation personnelle. 37% mentionnent des outils qui les aideront à améliorer leurs compétences (formation en ligne, plateformes de partage de connaissances, etc.).

Du côté des managers, le business et la relation client restent la priorité. 41% de tous les chefs d'entreprise soulignent les bénéfices des solutions numériques en termes de production, avec la question de l'automatisation des tâches. Pour 29 % d'entre eux, il s'agit d'affiner la relation client, avec une nette amélioration en termes de CRM.

Un enjeu majeur, mais pas encore une réalité tangible ou une préoccupation quotidienne.

Les employés et les gestionnaires estiment qu'ils n'ont « pas d'avance » sur ces questions. Seuls 51% de la population active estiment que leur entreprise est en avance sur ces sujets… un bilan relativement proche de ce que pensent les chefs d'entreprise et les DSI eux-mêmes : une petite majorité estime que leur structure est en avance par rapport à leurs objectifs ( 58 % et par rapport à leur marché (62 %). Si managers et DSI jugent cela un peu moins sévèrement que la population active, ils parlent néanmoins de larges écarts en matière de digitalisation – et, entre les lignes, montrent leur conscience de l'enjeu. Un regard qui se reflète dans la réalité des entreprises françaises : près d'un tiers d'entre elles n'ont jamais mis en place de projet de digitalisation.

Cependant, la situation est urgente, et pour la plupart des entreprises, la transformation numérique ne fait que commencer. 61% d'entre eux prévoient que cela va s'accélérer pour eux dans les prochains mois. Des obstacles internes aux organisations persistent face à cette transformation, mais d'un autre ordre pour les managers et les salariés. 40 % des chefs d'entreprise s'inquiètent du coût des logiciels et des solutions numériques. Et 31% d'entre eux craignent que leur personnel ne fasse preuve de résistance au changement. 30 % des salariés soulignent la crainte de ne pas y être suffisamment accompagnés dans l'utilisation de ces nouveaux outils.

Principales observations : ce que les entreprises françaises peuvent apprendre de cette enquête.

1. Quand on parle de transformation digitale, il faut voir plus large et regarder la révolution du travail qu'elle implique : la digitalisation permet plus que jamais de travailler à domicile. Cela signifiera des espaces de travail hybrides, tout le temps. L'enjeu pour les entreprises et les organisations est de s'adapter à un digital flow permanent qui apportera de nouvelles opportunités.
2. La crise actuelle est un levier d'adoption des solutions digitales : en début d'année, on s'interrogeait encore sur la possibilité du télétravail. En novembre, nous étudions les espaces de travail hybrides. Un cap est franchi dans la réflexion des organisations sur le sujet, et c'est à nous de penser les stratégies digitales et l'avenir de leur entreprise à cet égard.
3. La transformation Digital a aujourd'hui une dimension sociétale : elle va augmenter les performances, et donner aux organisations la possibilité de définir de nouvelles normes de travail en adéquation avec les attentes de leurs salariés, qui sont le moteur de toute organisation. Le Digital flow doit être mis au service de la performance et de l'impact positif de ces organisations.

Aujourd'hui plus que jamais, le numérique est perçu comme un levier pour les managers pour impliquer les salariés et les faire adhérer au projet d'entreprise. En même temps, c'est un moyen pour les employés d'obtenir la configuration de travail hybride qu'ils souhaitent !

Comme le Inetum Vincent Rouaix, PDG d' Inetum , « Cette enquête lève le voile sur un sujet que les gens tiennent généralement pour acquis : la transformation numérique est bien engagée, même si elle n'est pas une réalité pour toutes les organisations. Mais en cette période de bouleversement dans un monde qui ne cesse de bouger, ce qui est désormais fondamental, c'est la capacité à maîtriser les digital flow, et notre capacité d'adaptation.

Julie Gaillot, responsable du pôle Société du CSA, ajoute : « Ce type d'enquête permet d'avoir une vision comparative des vrais enjeux que peuvent rencontrer deux populations distinctes en même temps. Il permet de comprendre le regard des Français, avec une fine analyse des avis sur le virage numérique au travail, et fait ressortir les différences entre managers et salariés. Forts de notre expertise, nous sommes fiers de pouvoir contribuer à l'essor d'une approche digitale positive portée par Inetum.

Méthode d'enquête : 2 échantillons représentatifs interrogés

• 1 005 salariés français âgés de 18 ans et plus, sélectionnés sur quota (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et agglomération), qui ont répondu à un questionnaire en ligne d'environ 10 minutes entre le 03 et le 25 septembre 2020 ;
• 250 dirigeants d'entreprises de 10 salariés ou plus, sélectionnés selon des quotas (secteurs, effectifs et localisation géographique), pour obtenir un échantillon interprété en fonction de l'effectif, et interrogé pendant environ 10 min par téléphone entre le 03 et le 28 septembre 2020.

A propos d' Inetum, Positive digital flow:

Inetum est une ESN agile, une société de services et de solutions digitales, et un groupe international qui aide les entreprises et institutions à tirer le meilleur du digital flow. Dans un contexte de mouvement permanent, où les besoins et les usages se réinventent sans cesse, le groupe Inetum s'engage auprès de tous les acteurs pour innover, s'adapter continuellement et garder une longueur d'avance. Avec son profil de multi-spécialiste, Inetum a rencontré au service de ses clients une combinaison unique de proximité, d'organisation sectorielle et de solutions de qualité industrielle. Présent dans plus de 26 pays, le Groupe compte près de 27 000 collaborateurs et a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros (pro forma).

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